10.7.07

Quand je serai bien vieux et ridé: Un sonnet dédié à tous les amants ingrats

Quand je serai bien vieux et ridé
(Si je suis toujours vivant dans dix ans,
je dédie ce sonnet à tous les amants ingrats)*

par

Edward C. Paolella

Moi, Edward Paolella, je suis né le 11 octobre 1941. Maintenant nous somme le 7 juin 2007. Ça fait que j’aurai 66 au mois d’octobre prochain. J’ai été élevé dans une famille de classe moyenne inférieure. Ma mère, juive, était femme au foyer; mon père, catholique, était photographe-portraitiste à son compte. Je suis le cadet de trois enfants: une soeur qui aura 73 ans le 14 juin; un frère qui aura 71 ans le 17 août. Qui sait si je serai en vie dans dix ans?

Mais si je suis toujours vivant dans dix ans, je suis certain–toutes autres choses étant égales–que je continuerai à faire ce que j’aime faire le plus, c’est d’étudier surtout la langue et la littérature anglaises et françaises–et si j’ai le temps, je poursuivrai, comme je faisais dans le passé, les langues et les littératures espagnoles, italiennes, et allemandes.

Inspiré des sonnets de Pierre de Ronsard (1524-1585), particulièrement le sonnet si célèbre qui s’appelle "Quand vous serez bien vieille" (Sonnets pour Hélène, II, xliii), écrit dans la tradition du "carpe diem" ("cueille le jour") d’Horace, ancien poète romain, et des sonnets de poète irlandais William Butler Yeats (1865-1939), spécialement "When You Are Old and Grey" (c. 1892), influencé par le sonnet de Ronsard (vous trouverez ci-joint tous les deux sonnets), les deux poèmes m’ont donné l’idée de prévenir en imitation de Ronard ainsi que Yeats, mais à la mode burlesque, ce que j’écrirai pour mes "admirateurs" pour qu’ils se souviennent de moi et qu’ils me citent un jour à leurs amants ingrats:


Quand je serai bien vieux et ridé

Quand je serai bien vieux et ridé, mon petit gars,
Inclinant ma tête vers le clavier de mon ordinateur,
Car, sommeillant, je trouve que de ta vie j’en ai marre,
Choisiras-tu de lire ce poème inconnu écrit par un amateur?

Liras-tu ces mots d’amour que j’aurai écrits pour toi, mon tare,
Pour que tu saches les ennuis desquels j’aurai toujours peur?
Car, mon mignon, tous tes baisers que tu m’a donnés dans le bar
J’espère que tu ne diras pas au monde qu’ils n’étaient que des canards!

Je t’aimerai à jamais, je le sais, même si toujours tu me dédaigneras
Bien que j’aie essayé de te revêtir de mon amour que
tu continueras
A rejeter. En vain j’ai prié que tu acceptes ma vie de corps
et de coeur.

Mais nos amis plus jeunes que toi et moi surtout te feront souvenir
Des maintes fois que je t’ai offert mon amour si sincPre pour devenir
Digne de tes cruautés que j’ai transformées chaque fois de rigueur.



Ce sont les deux sonnets de Ronsard et de Yeats, respectivement, ci-joints:


Quand vous serez bien vieille

par

Pierre de Ronsard

(1524-1585)

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant:
"Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle!"

Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serai sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos:
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain:
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

When You Are Old

by

William Butler Yeats

(1865-1939)

When you are old and gray and full of sleep,
And nodding by the fire, take down this book,
And slowly read, and dream of the soft look
Your eyes had once, and of their shadows deep;

How many loved your moments of glad grace,
And loved your beauty with love false or true;
But one man loved the pilgrim soul in you,
And loved the sorrows of your changing face.


And bending down beside the flowing bars
Murmur, a little sadly, how love fled
And paced upon the mountains overhead
And hid his face amid a crowd of stars.



*Je remercie Professeur Cherry d’avoir fait quelques corrections nécessaires. Mais toutes les fautes en français qui restent sont les miennes.

29.6.07

The Everywhere of No-Desire

The Everywhere of No-Desire

by

Edward C. Paolella

August 26, 2006

"In meeting the Buddha along the Way,
may he kill you before you kill him."

-–A Zen-Buddhist Köan


Our time stretches from nowhere to nowhere
in search of the fulfillment of our desires.
But the flesh is too weak to sustain itself
beyond the moment of temporariness.

It must find its permanence on the far distant side,
on the other shore where self and other are identical twins,
each the image of itself, each the other in the land of no-otherness.


That land is the land of self resting at peace upon a couch
totally alone in the heart of the jungle singing in the key of poetry.


It is not found in the arms of one another, for there is no one-another.
It is found in one’s own arms, arms encircling the heart and providing
it with the only true home it ever does inhabit.


All other homes are but illusions like a hair-cut or art.
Art is not our true home; but more than a hair-cut
it is our invitation to the mind
to take the mysteriously terrifying journey
along the road leading us to the everywhere that is the only-where
of the beginning and of the end of
the fulfillment of our desires.


The only-where which is the everywhere of no-desire.

21.6.07

Faiseur ou Politicien: Sont-ils les Mêmes Choses?*

Faiseur ou Politicien: Sont-ils les Mêmes
Choses?*

par

Edward C. Paolella

21 juin 2007


"L’homme est né libre, et partout il est dans les fers."

Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social (1762)



Un faiseur, c’est quelqu’un qui fait des miracles. Un politicien, c’est quelqu’un qui dit des mensonges voulant que ses partisans les croient.



Au cinquième siècle avant notre ère, Socrate, le philosophe par excellence dans le monde occidental, quand ces disciples voulaient qu’il devienne sénateur de l’état-ville d’Athènes, a refusé la proposition. Pourquoi? Parce que, revendiquait Socrate, c’était impossible pour un homme comme lui-même. Lui, le politicien cherchait à gagner la victoire en mentant au peuple. Lui, Socrate, cherchait à gagner la sagesse en poursuivant la vérité et qu'il voulait donner à ses disciples les outils pour qu'ils puissent y arriver eux-mêmes.



En ce moment, la France se trouve à un carrefour: ou poursuivre les buts du passé, ou faire face au futur. Sa façon de vivre dans le passé sans le lâcher, la France saigne aujourd’hui. Elle doit faire face à cinq obstacles énormes: 1) le chômage, 2) le racisme, l’élitisme, la xénophobie, et le manque d’une éducation valable, 3) la réforme de l’enseignement supérieur, 4) la décentralisation de la bureaucratie gouvernementale, et 5) le manque de dirigeants pédagogues. Tous les cinq défis sont bien entrelacés, un fait qui aggrave la réalité énormément, et que doit affronter le nouveau président de la France.




Problème numéro un: le chômage. Les nombres de sans-emploi croîent quotidiennement. Comme aux États-Unis, les capitalistes veulent profiter en envoyant les emplois à l’étranger. Parce que les grandes entreprises préfèrent de "délocaliser" les travaux vers les pays à main d’oeuvre moins chère, car en le faisant, elles sont capables de couper ses frais soit associés avec les dépenses pour les matériaux, soit associés avec les réductions des salaires des employés qui gagnent beaucoup moins à l’étranger qu’en France. En outre, les syndicats de travailleurs possèdent tellement de pouvoir qu’ils ont la capacité de s’accrocher et de contrôler farouchement le nombre des gens qui travaillent et ceux qui sont exclus. Le nouveau président, comment fera-t-il pour résoudre ce dilemme?




Problèmes numéros deux et trois: le racisme, l’élitisme, la xénophobie, et le manque d’éducation parmi les "superflus," parmi les "oubliés," beaucoup d’ eux qui tirent ses origines des maghrébins, les musulmans de l’Afrique du Nord, et d'autres qui sont les descendants des immigrés musulmans du Pakistan.



Le monde a beaucoup changé depuis le 11 septembre 2001. Ce qui se passait en Algérie entre 1954 et 1962 se répète en Irak et même ailleurs autour du monde–la lutte contre le terrorisme et l’impérialisme. La France, à cause de son histoire d’impérialisme dans le passé, possède une vaste population d' immigrés, surtout des pays musulmans, y inclus du Proche-Orient, du Moyen-Orient, et de l’Extrême-Orient . La France a créé une sous-classe du peuple de couleur qui habite les ghettos dans "la Zone" (ou de la Cité), c’est-à-dire, dans les banlieues hors de Paris. Même s’ils sont les citoyens français, nés en France, le gouvernement les traitent comme otages. Ils ne reçoivent ni la même qualité d’éducation ni la même opportunité de travailler que reçoivent les français "blancs." Ils sont les habitants des immeubles qui s’écroulent et s’effondrent avec les gens entassés les uns sur les autres. Le nouveau président, comment fera-t-il pour arrêter la discrimination et l’inégalité qui existent parmi les musulmans et les gens de couleurs?




Problèmes numéros 4 et 5: la décentralisation de la bureaucratie et le manque de dirigeants pédagogues. Il y a trop de gaspillage d’argent et de talent dans la bureaucratie gouvernementale. Il faut donner les ressources aux collectivités plutôt à l’État de gérer les affaires et les besoins de ces gens qui demeurent dans les villes partout en France. Mais une telle solution de ces ennuis extrêmement épuisants requiert que la France trouve les vrais dirigeants pédagogues qui savent éduquer le peuple à tous les niveaux de la société. Il y a une barrière entre ceux qui reçoivent une éducation pour les élites et une seconde barrière bien inférieure pour les autres. Il faut employer tous les talents de tous les citoyens de la république. Mais sans les dirigeants sages, le nouveau président, comment fera-t-il pour gagner la confidence de ceux qui maintenant restent dehors?




Le nouveau président doit posséder les charmes d’un magicien extraordinaire et doit être en possession d’une baguette énormément puissante pour adresser tous ces dilemmes monumentaux–avec une histoire de l’exploitation non seulement des ressources matériaux de ces pays à l’étranger, mais aussi avec une histoire beaucoup plus farouche de l’exploitation de ces êtres humains, par leur dégradation, leur déchéance, et leur avilissement–tous ces maux affligés pendant longtemps qui continueront à exister en la France du vingt et unième siècle.




*Je me suis inspiré de l’article "Après les élections: Les urgences du nouveau président" par Stanley Hoffmann dans France-Amérique.

Et je remercie beaucoup Professeur Nicole Cherry de ses corrections de grammaire, de vocabulaire, et de style. Toutes les fautes qui restent sont les miennes.